La Horde

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Dernier arrivé dans le cinéma de genre français et le film de zombies – c´est-à-dire un domaine pas assez peuplé et un autre dont on a fait une indigestion -, ce film qu´on attendait avec pas mal de curiosité suit cette trajectoire duelle, causant autant d´irritation que de plaisir immédiat… ou inversement.

La Horde s’ouvre sur des conciliabules vulgaires dans un cimetière et l’on se dit d’emblée que le pire est à venir. Il y a de la vengeance dans l’air, déjà disséminée par la grossièreté ambiante. Personnages patibulaires et obscénités proférées en veux-tu en voilà : nous serons bientôt dans le vif du sujet, là où campe l’action du dernier chef d’œuvre de la sous-série Z, dans une tour au Nord de Paris. Le thème de la fête est donné par un beuglant : « Ce soir, on est venu faire un carnage. ». Tout un programme qui laisse interdit… Le reste n’est que sacs d’hémoglobine crevés sur les murs, grognements, hurlements, braillements, râles, onomatopées en tout genre, à tous les étages, proférées non par des fauves du zoo ou des animaux de la basse-cour mais bien par les personnages sur l’écran. Et l’on se dit alors que l’on tient là un beau document sur ce qui existait avant la parole.

La suite est une affaire de zombies contre lesquels les hommes vont se liguer pour leur survie. C’est un moment pénible à passer, ultra-violent, hystérique, primaire, sans idée directrice de réalisation. Jean-Paul Sartre disait que sous quelque forme qu’elle se manifeste la violence est un échec. Nous dirons à sa suite que ce film, avec la forme qu’il donne à la violence, est à coup sûr un échec.

Pour un point de vue différent, lire ici la critique de Fabien Legeron.

Titre original : La Horde

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Durée : 96 mn


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