Note : Film sans note

Napoléon

A l’initiative de la cinémathèque française, le Napoléon vu par Abel Gance synthétise une expérience cinématographique unique en immersion totale. L’œuvre foisonnante reconstitue la geste bonapartienne où l’épopée visionnaire voisine avec l’intimité familiale du clan Bonaparte. Les prémices de la vie du futur empereur depuis sa formation militaire à Brienne jusqu’à la campagne d’Italie sont vues “par le grand bout de la lorgnette”. Durant sept heures de projection, un maelstrom d’images fantasmagoriques défile sans discontinuer; subjuguant les esprits. Contextualisation..

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Coffret Michael Caine chez ELEPHANT FILMS.

Ipcress : Danger immédiat, L’aigle s’est envolé, Elémentaire, mon cher… Lock Holmes, Dr. Jekyll et Mr. Hyde : quatre facettes, parmi tant d’autres; de cet acteur hors classe qu’est Michael Caîne.

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Journal intime

Adapté librement du roman de Vasco Pratolini, « Cronaca familiare » (chronique familiale), « Journal intime » est considéré à juste titre par la critique comme le chef d’œuvre superlatif de Zurlini. Par une purge émotionnelle, le cinéaste par excellence du sentiment rentré décante une relation fraternelle et en crève l’abcès mortifère.

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Été violent

« Eté violent » est le fruit d’une maturité filmique. Affublé d’une réputation de cinéaste difficilement malléable, Zurlini traverse des périodes tempétueuses où son travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Cet été
violent est le produit d’un hiatus de trois ans. Le film traite d’une année-charnière qui voit la chute du fascisme tandis que les bouleversements socio-politiques qui s’ensuivent dans la péninsule transalpine condensent une imagerie qui fait sa richesse.

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Le Désert des tartares

Antithèse du drame épique dans son refus du spectaculaire, « Le désert des Tartares » apparaît comme une œuvre à combustion lente, chant du cygne de Valerio Zurlini dans son adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati. Mélodrame de l’étiquette militaire, le film offre un écrin visuel grandiose à la lancinante déshumanisation qui s’y joue ; donnant corps à l’abstraction surréaliste de Buzzati.

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Les Jeunes filles de San Frediano

Ce tout premier opus de Valerio Zurlini apparaît comme une bluette sentimentale. Clairement apparentée au “néo-réalisme rose”, la pochade, adaptant librement un roman de Vasco Tropolini, brosse le portrait d’un coureur de jupons invétéré, Andréa Sernesi, alias Bob (Antonio Cifariello).

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Michelangelo Antonioni

A l’aune de la récente rétrospective Michelangelo Antonioni à la cinémathèque française, il nous a été permis de revoir la quasi intégralité de l’œuvre filmique du cinéaste de l’aliénation et de la névrose qui s’affranchit du néo-réalisme avant ses oeuvres de la maturité. Panorama et recension critique d’Alain-Michel Jourdat.

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La dame sans camélias

L’argument sardonique de « La dame sans camélias » jette un regard cru et sans fard sur l’époque où le film fut tourné. Second opus du cinéaste de Ferrare, il dévoile l’envers du décor du cinéma et l’engrenage chimérique d’une célébrité contrainte comme le sourire embué de larmes de Lucia Bosé prise dans les rets de Cinecittà.

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Dersou Ouzala

Oeuvre de transition encensée pour son humanisme, « Dersou Ouzala » a pourtant dénoté d’une espèce d’aura négative eu égard à son mysticisme contemplatif amorçant un tournant de maturité vieillissante chez Kurosawa. Face aux nouveaux défis et enjeux écologiques planétaires, on peut désormais revoir cette ode panthéiste sous un jour nouveau.

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Les soeurs Munakata & Une femme dans le vent.Sortie Blu-ray chez Carlotta, le 19 mars (OZU, 6 films rares ou inédits).

Dans l’immédiat après-guerre, Yasujiro Ozu focalisa l’œilleton de sa caméra sur la chronique simple et désarmante des vicissitudes familiales en leur insufflant cependant un tour mélodramatique inattendu de sa part. Sans aller jusqu’à renier ces films mineurs dans sa production, le sensei amorça ce tournant transitoire non sans une certaine frustration. Découvertes…

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Dernier caprice. Sortie Blu-ray chez Carlotta, le 19 mars (OZU, 6 films rares ou inédits).

Le pénultième film d’Ozu pourrait bien être son testament cinématographique. Sa tonalité tragi-comique et ses couleurs d’un rouge mordoré anticipent la saison automnale à travers la fin de vie crépusculaire d’un patriarche et d’un pater familias, dans le même temps, selon le cycle d’une existence ramenée au pathos des choses les plus insignifiantes. En version restaurée par le distributeur Carlotta.

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Il était un père. Sortie Blu-ray chez Carlotta, le 19 mars (OZU, 6 films rares ou inédits).

Difficile de passer sous silence une œuvre aussi importante que « Il était un père » dans la filmographie d’Ozu malgré le didactisme de la forme. Tiraillé entre la rhétorique propagandiste de la hiérarchie militaire japonaise, la censure de l’armée d’occupation militaire du général Mac Arthur qui lui sont imposées par l’effort de guerre, Ozu réintroduit le fil rouge de la parentalité abordé dans « Un fils unique » (1936) avec le scepticisme foncier qui le caractérise.

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Rivière de nuit

« Rivière de nuit » est un mélodrame féministe qui se garde bien d’être larmoyant. Exhumée de l’âge d’or japonais, l’œuvre, inédite, mérite qu’on la découvre séance tenante, ne serait-ce que pour son chatoiement et son esthétisme. La trame est narusienne tandis que
son épilogue est mizoguchien. A son épicentre, une romance amoureuse avortée matérialise le malaise de l’affirmation de soi d’une jeune héroïne, qui rencontrera un dénouement inattendu dans un Japon patriarcal qui amorce une période d’essor économique.

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Le nom de la rose

« Le Nom de la rose » revient en force sur les écrans dans une version restaurée 4K supplantant les précédentes. L’occasion de revisiter quelques facettes de ce thriller médiéval inspiré ; parfois controversé pour ses anachronismes et qui nous plonge au cœur de l’obscurantisme religieux, à l’époque des hérésies et des sombres heures de l’Inquisition.

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Remorques. Sortie Blu-ray/DVD chez Carlotta

Quittant la rade de Toulon et l’atmosphère délétère et gangrenée qu’il instille dans « L’étrange monsieur Victor », Jean Grémillon choisit celle, embrumée, de Brest où il s’attelle à dépeindre l’ épopée maritime tumultueuse des sauveteurs des cargos en perdition. Le réalisme est saisissant, porté par la romance chavirante du réalisateur et la poésie incantatoire des dialogues de Jacques Prévert.

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Stromboli

De toute l’œuvre néo-réaliste rossellinienne émergent, comme une constante, les préoccupations humanitaires, les valeurs spirituelles de l’homme par quoi il se découvre et se sauve. Il n’y a que la foi qui puisse sauver. Partant, chaque film qui émane de cette période
est un authentique acte de foi. Stromboli en est la quintessence.

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ACIDE. Sortie Blu-ray chez Pathé Films

Après La nuée, son premier film prometteur, Just Philippot envisage de nouvelles catastrophes pour notre écosystème, mais en empruntant un chemin plus balisé et proche des blockbusters, l’impact s’en trouve amoindri.

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Mère Jeanne des anges

« Mère Jeanne des anges » est un huis clos en immersion dans un couvent tenu par une congrégation d’ursulines au XVIIe siècle. Dans un chassé-croisé incessant de jeux de pouvoir et de séduction, Jerzy Kawalerowicz réussit à faire sentir l’impalpable dans cet univers institutionnel oppressif où la dépossession de soi conduit inéluctablement à la possession diabolique. Envoûtant en version restaurée 4K.

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Fear and desire

A revoir « Fear & desire », on éprouve comme un sentiment mitigé et le film apparaît, de prime abord, comme un brouillon foutraque. Dès lors, on comprend mieux pourquoi son auteur, parvenu à la notoriété et atteint d’un perfectionnisme mégalomaniaque, l’ait désavoué comme un écrivain bifferait son écrit au point de vouloir en interdire la circulation in fine en confisquant les copies pour en faire un autodafé dans un trouble moment de lucidité impérieuse ; soucieux d’oeuvrer pour sa postérité. Analyse…

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Onibaba & Kuroneko

Halloween est aux portes. L’occasion de redécouvrir deux contes ténébreux à la tonalité subversive entre horreur, épouvante et noir érotique. Usant d’une palette graphique magistrale, le cinéaste engagé Kaneto Shindo y dépeint un microcosme humain sans pitié où les protagonistes sont à deux doigts d’être des cannibales ou des vampires. L’horreur amorale de la guerre et celle d’un trafic sans entraves se combinent dans la vision cauchemardesque d’un bestiaire humain. Analyse…

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