Auteur : Alain-Michel Jourdat

Travail au noir

Usant jusqu’à la trame de la dissonance, Jerzy Skolimowski laisse éclater un ton iconoclaste qui renouvelle avec bonheur la litanie amère des films-constats auxquels nous a habitué le désarroi polonais. Ressortie en salles.

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Un Américain bien tranquille

Confronté à l’adaptation de ce brûlot anti-américain de Graham Greene, Joseph Mankiewicz héroïse l’antagoniste américain et humanise le protagoniste-narrateur anglais sur la toile de fond chaotique d’une guerre d’Indochine asymétrique. En version restaurée.

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Casier judiciaire

« Casier judiciaire » est considéré comme un opus expérimental mineur dans la filmographie de Fritz Lang où l’influence brechtienne est néanmoins prépondérante grâce à un livret musical signé Kurt Weil et une rhétorique théâtrale qui pourfend les codes hollywoodiens. En version restaurée.

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Les Amants du Capricorne

Mélodrame de genre claustrophobique comme le sont « Rebecca », « Soupçons » ou « Les Enchaînés » du même Hitchcock, « Les Amants du Capricorne » est à réévaluer à l’aune de son technicolor somptueux et de la performance étourdissante d’Ingrid Bergman. En version restaurée.

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Ange

« Ange » est un opus de transition dans la filmographie audacieuse de Ernst Lubitsch. Le cinéaste réussit un coup de billard à trois bandes avec la censure du code Hayes en abordant le sujet tabou de la tentation adultérine dans le couple considérée du point de vue de la femme. Emoustillant en version restaurée.

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Les mondes futurs

Les mondes futurs est un léviathan en ce qu’il s’interroge sur la finitude de l’humanité. Dans le même temps ,l’oeuvre prophétique adaptée de et par HG Welles est une « eucatastrophe » par le dénouement utopique de sa narration.

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Venez donc prendre le café…chez nous!

Dans « Venez donc prendre le café chez nous », la caricature, mordante, acerbe, est un révélateur saisissant de ressemblance des frustrations sexuelles de cette petite bourgeoisie provinciale corsetée dans ses habitudes et qui libère ses instincts lubriques comme une acné tardive. Truculent. En salles en version restaurée.

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Ernst Lubitsch à l’honneur à la cinémathèque du 12 mars au 24 avril ou le raffinement de l’illusion poussé jusqu’à la sophistication

« La société la plus spirituelle est celle que les tailleurs habillent ». Ce mantra, Ernst Lubitsch aurait pu le faire sien, qui, de simple commis- tailleur berlinois dans l’échoppe paternelle à acteur de genre formé à la troupe théâtrale du dramaturge Max Reinhardt puis réalisateur, exercera une influence prépondérante au sein des studios de l’usine à rêves hollywoodienne dès 1923 où il y fera la pluie et le beau temps. Maître de cérémonie incontesté de la haute couture cinématographique, il n’aura de cesse de dégrossir le vaudeville d’opérette de ses origines pour le fondre dans le moule de ses comédies légères autant que frivoles qui seront la marque de fabrique de sa lubitsch touch. La présente rétrospective recense plus de 50 films couvrant sa contribution au titre de metteur en scène producteur et acteur.

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Une nuit à Casablanca

« Une nuit à Casablanca » consacre le come-back de Groucho, Chico & Harpo en boutefeux dissipateurs, incorrigibles fauteurs de zizanie ou semeurs de troubles dans cette « screwball » comédie à l’exotisme oriental « made in Hollywood ». En version restaurée.

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La Huitième femme de Barbe-Bleue

Avec « La Huitième femme de Barbe-bleue », Ernst Lubitsch nous livre une comédie d’alcôve menée tambour battant à coup de répliques cinglantes et de situations cocasses qu’il enfile comme des perles. En version restaurée.

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Rêves de femmes

Ces rêves de femmes sont des rêves de papier glacé et les reflets kitch des chromos des romans-photos . Ingmar Bergman détourne les codes d’un genre mineur en vogue pour dénoncer l’ordre moral bourgeois de l’époque. Ressortie inédite.

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Le Troisième homme

« Le Troisième homme » est une dystopie. Pour mieux dire, une histoire se déroulant dans un lieu de désolation et de désenchantement. Ici la Vienne morcelée d’après-guerre qui préside aux interactions entre les protagonistes et modèle leurs destinées. Ressortie.

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Première désillusion

« Première désillusion » est un suspense presque hitchcockien dans l’esprit avec son décor truffé de chausse-trapes et une intrigue embrouillée à foison. Un régal des pupilles qui ressort en salles.

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L’Homme de Berlin

« L’homme de Berlin » est un thriller d’espionnage qui nous tient en haleine par sa plongée réaliste dans le Berlin terne et décoloré de la guerre froide. Ressortie.

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La Nuit des forains

Fantasmagorie tragi-comique ou pantalonnade et bouffonnerie burlesque, « La nuit des forains » nous interpelle sur la condition humaine où la vie ne serait que le théâtre des illusions et le grotesque , le masque de la dérision.

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Le Silence

Dans « Le Silence », Ingmar Bergman nous donne à voir un pandémonium kafkaïen à travers le prisme à facettes de son angoisse existentielle.

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The Blue Lamp, Pool of London, Payroll

Tamasa diffusion inaugure sur les chapeaux de roue une nouvelle collection de films à suspense britanniques en exhumant trois pépites originales : The Blue Lamp (1950), Pool of London (1951) et Payroll (1961).

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Sonate d’automne

« Sonate d’automne » marque les retrouvailles conflictuelles entre une mère écrasante par son aura charismatique et sa fille accablée de dépit. A l’issue de ce huis-clos psychodramatique, la fêlure est béante que rien ne semble pouvoir ressouder. Inégalé.

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L’Année dernière à Marienbad

Au « tu n’as rien vu à Hiroshima » négateur de son premier long métrage, Alain Resnais substitue un « souvenez-vous » pressant dans « L’Année dernière à Marienbad » qui se déroule comme un rébus métaphysique indéchiffrable situé dans les limbes et en marge d’un hors-temps improbable. Sublimement déroutant.

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Un Condamné à mort s’est échappé

Avec « Un condamné à mort s’est échappé », Robert Bresson nous convie « sans ornements » à une grand-messe liturgique dans le périmètre exigu d’une cellule de prison sous l’occupation.

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Voyage à Tokyo

Oeuvre anthologique , « Voyage à Tokyo » est l’épitomé du cinéma ozuesque. Usant du ressort mélodramatique, Yasujiro Ozu inscrit dans cette dimension nostalgique du temps qui passe la lente altération des relations intergénérationnelles dans la famille nippone.

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Cycle Ozu ou le goût de la monotonie

Eté 2020: le distributeur Carlotta ressort en salles l’intégrale des films couleurs remastérisés du maître japonais porté à l’introspection des états d’âmes familiaux. Sont projetés : Dernier Caprice, Bonjour, Le Goût du Saké, Fin d’Automne, Herbes flottantes & Fleurs d’équinoxe. Focus

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Les Dames du bois de Boulogne

Fable philosophique sur l’éternel combat entre le vice et la vertu, « Les Dames du Bois de Boulogne » est une oeuvre embryonnaire de la filmographie de Robert Bresson.

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Le Journal d’un curé de campagne

Chronique au quotidien de l’examen de conscience d’un jeune vicaire de paroisse accablé par le poids de son sacerdoce et rongé par un cancer incurable, « le Journal d’un curé de campagne » ressort sur les écrans dans une version restaurée. L’occasion de réexaminer ce chef d’oeuvre qui confine au surnaturel et au miraculeux.

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Nous nous sommes tant aimés

Avec « Nous nous sommes tant aimés », Ettore Scola, en mémorialiste du temps qui passe, porte à son comble un regard critique sur trois décennies de l’histoire collective de l’Italie à travers les destins croisés de trois amis. Une œuvre chorale en version restaurée.

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Zoom sur le cinéma politiquement engagé d’Elio Petri à la cinémathèque

Par sa verve polémique à la fois inspirante, roborative et régénérante, le cinéma politiquement incorrect d’Elio Petri compose un corpus de films à part dans la cinématographie italienne. Foncièrement pessimiste et iconoclaste, il met au jour toutes les névroses de son temps; dénotant d’ une noirceur corrosive . La cinémathèque française lui consacre un cycle rétrospectif du 3 au 12 Janvier prochain. Gros plan sur une fable existentialiste, Les jours comptés , second film d’Elio Petri.

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L’Elégie d’Osaka

« L’élégie d’Osaka », plus connu comme l’élégie de Naniwa qui est l’ancien nom d’Osaka, condense une brève saga aux intonations cruellement pathétiques. La mise en scène dilatoire porte ce mélodrame shimpa à son paroxysme. Magistral. En version restaurée.

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Cinq femmes autour d’Utamaro

« Cinq femmes autour d’Utamaro » est une oeuvre composite qui porte en germe les sortilèges captieux des chefs d’oeuvre à venir de Kenji Mizoguchi. A travers le double qu’il s’est forgé en la figure du peintre d’estampes,le cinéaste interroge son statut d’artiste. Version restaurée 2K.

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Nouveau florilège du « savoir-rire » so british en 12 comédies déjantées

La comédie britannique s’invite sur grand écran pour les fêtes et notre plus grand plaisir. Les Anglais- c’est bien connu- ont érigé l’excentricité en véritable dogme. Entre 1939 et 1959, sous l’égide de Michael Balcon qui présida aux destinées des studios Ealing, le genre de la comédie affirma une britannité débridée en produisant une noria de farces insulaires aux facéties canularesques. Inventaire…

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Un Merveilleux dimanche

Chronique douce-amère, « Un Merveilleux dimanche » oscille entre comédie légère et drame des gens ordinaires dans l’atmosphère asphyxiante du Tokyo dévasté de l’immédiat après-guerre. Un shomin-geki inédit dans la production kurosawienne.

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Un Goût de miel (A Taste of honey – Tony Richardson, 1961)

« Un Goût de miel » est un << town movie >> qui déroule une errance ponctuée de désamours : l’émouvante dérive d’une poignée de marginaux que les hasards de l’existence font se rencontrer tels des épaves échouées en mal d’affection. Une déambulation urbaine dans le Manchester fuligineux de l’industrialisation. Irrésistiblement attachant.

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Le Temps d’aimer et le temps de mourir

Dans « Le Temps d’aimer et le temps de mourir », soucieux de s’émanciper des canons hollywoodiens, Douglas Sirk oscille entre la romance tragique et le mélodrame épique sur fond de guerre. Incontournable.

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Le Grondement de la montagne

Ressortie en salles de ce mélodrame qui avait la préférence de Mikio Naruse. Il épingle les turpitudes du quotidien existentiel d’une famille bourgeoise de l’immédiat après-guerre conduisant à l’éveil émancipateur de son héroïne.

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Le Plus dignement

Oeuvre de commande hybride, << Le Plus dignement >> affiche sans ambiguïté son propos propagandiste dans un contexte plombant pour le Japon qui s’apprête à tourner une page de son histoire pour prendre le train de la démocratisation en marche. Une curiosité inédite en salles.

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L’Ange ivre

Première oeuvre d’auteur d’Akira Kurosawa, « L’Ange ivre » est un film réquisitoire qui, sans éviter un certain manichéisme, voudrait éradiquer par la racine le mal d’une société japonaise défaite ; corrompue par son américanisation rampante.

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La Forteresse cachée

Premier film japonais en cinémascope, la forteresse cachée est un pur divertissement qui résiste à toute classification de genres : jidaï-geki, chambara, comédie truculente et iconoclaste. Il est tout cela à la fois et un film précurseur abondamment plagié. Sa ressortie en version restaurée impose de le (re)voir séance tenante.

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Sanjuro

« Yojimbo » campait le personnage de justicier Sanjuro dans une bourgade aux allures westerniennes. « Sanjuro » monte d’un cran dans la parodie et dépasse les conventions du jidai-geki en exhibant crûment l’artifice du chambara.

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Barberousse

« Barberousse » est la synthèse de toute la production kurosawienne d’après-guerre. L’ambition du senseï n’est pas mince : transcender la souffrance humaine par la splendeur formelle et subjuguer les esprits. Son film le plus dostoievskien condense une somme monumentale. Ressortie en version restaurée.

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Une Femme dont on parle

« Une femme dont on parle » est un petit bijou de splendeur formelle. Chantre de la femme opprimée, Mizoguchi s’insinue dans l’intimité de ces excommuniées que sont les geishas modernes ; accablées de plaisirs mais sevrées d’amour. En version restaurée.

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L’Emploi

Semi -autobiographique et semi-documentaire, « L’Emploi » d’Ermanno Olmi (1961) narre les déboires d’un adolescent empêtré tel un clown triste et lunaire dans les affres bureaucratiques d’un premier emploi. Une tragi-comédie au pathétique burlesque. Emouvant.

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Mandy (Alexander Mackendrick, 1952)

Ne boudons pas notre plaisir en courant voir « Mandy » qui est un véritable concentré d’émotion pure. A travers l’histoire édifiante de cette petite fille frappée de surdité congénitale et de son difficile apprentissage de la parole articulée, Alexander Mackendrick parle au tréfonds de notre coeur. Poignant.

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Nuages épars (Midaregumo – Mikio Naruse, 1967)

« Nuages épars » vient parachever la série des mélodrames narusiens entamée en 1959 ; cette fois en tohoscope couleurs. Chantre de la femme aliénée de la modernité, il livre ici son chant du cygne le plus élégiaque dans un réalisme sombre inégalé. Quand le septième art nous transporte au septième ciel, cela suffit à notre ravissement.

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