26e édition du festival Music & Cinéma Marseille (du 24 au 29 mars)

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Interview de Gaëlle Rodeville, programmatrice du FestivaL

 

Créé à Aubagne en 1999, le Festival International Music et Cinéma a pris ses quartiers à Marseille en 2022. Pour nous présenter l’édition 2025,  nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Gaëlle Rodeville,  la programmatrice du Festival.

Musique et Cinéma, le concept est singulier, même si La Baule accueille également une manifestation qui réunit les deux domaines.  Pouvez-vous nous en dire plus sur les spécificités de  votre Festival ?

C’est le seul Festival qui travaille l’intégralité de sa programmation sur les liens entre la musique et l’image. On est vraiment focalisé sur la question du troisième auteur d’un film, le compositeur de musique. Nous sommes très différents du Festival de La Baule sur ce point. On propose plus de trois cent cinquante projections qui mettent en avant les créateurs de musique de films, on est également une terre d’accueil pour eux. On met en place des ciné-concerts qui ont lieu durant la semaine, mais aussi tout au long de l’année, dans le cadre de nos partenariats culturels  avec La Criée, Le  Conservatoire Pierre Barbizet.

En passant d’Aubagne à Marseille, on suppose que les ambitions, notamment pour le nombre de spectateurs ont été revues à la hausse. Quelles ont été les apports de ce transfert ?

Marseille est un formidable terrain de jeux. Le fait de passer d’une ville de 55 000 habitants à une cité aussi importante nous permet de renforcer notre rayonnement. De renforcer toutes les actions culturelles, tout ce qu’il est possible de faire. Marseille nous offre un nombre d’infrastructures important, des acteurs culturels plus nombreux. La possibilité de fédérer s’est accrue. Les structures d’Aubagne ne nous permettaient pas d’accueillir un public aussi large qu’à Marseille.

La programmation est riche et éclectique, fruit d’un travail mené sur plusieurs mois.  Pouvez-vous nous en dire plus sur cet aspect de l’organisation ?

En fait, nous disposons d’une équipe permanente qui travaille tout au long de l’année. Tout est pris en charge par cette équipe : la programmation, la logistique, la diffusion. L’ensemble des comités de sélection a visionné entre deux mille et deux milles cinq cent œuvres. Sur la semaine on offre aux différents publics plus de 130 programmations. L’un des objectifs majeur du  Festival est le croisement des publics. L’accessibilité, le partage entre les générations. Les projections sont suivies de débats. Pendant cinq jours on met l’accent sur la transmission, le partage, l’échange d’expériences. Avec des œuvres de qualité. On peut passer d’une salle de projection classique, à une salle de ciné-concert, pour finir par une performance d’un DJ Set, en fin de soirée.

 

Un mot sur les lieux qui accueillent les festivités.

Le Q.G du Festival est le cinéma Artplexe, en haut de La Canebière. On occupe les sept salles pendant les cinq jours. Toutes les séances sont accessibles et peuvent être réservées sur notre site internet. La maison du chant accueille également des moments forts, le  Conservatoire Pierre Barbizet pour des rencontres avec les professionnels. Le Gyptis qui programme une superbe spectacle sur Anne Franck, à voir absolument par les enfants. Le Mucem et La criée pour des spectacles qui auront lieu après les cinq jours.

Quelles sont les actions qui sont mises en place pour susciter l’intérêt des différents publics, notamment des jeunes ?

Tout au long de l’année des manifestations culturelles viennent se greffer sur ce point d’orgue qu’est le Festival. Des actions pédagogiques dans les crèches, les écoles maternelles, les collèges et lycées. Des actions d’inclusion sociale. On travaille avec le rectorat d’Aix-Marseille, pour aborder les questions du handicap, de la sociabilisation… Durant le Festival, c’est pratiquement cinq mille enfants qui viennent aux séances et spectacles.

En plus de l’invité d’honneur, Boris Lokjine, primé à Cannes et aux Césars pour L’Histoire de Souleymane, quels sont les points forts de cette vingt-sixième édition ?

Évidemment nous sommes très heureux d’accueillir Boris Lokjine, mais ce n’est la seule personnalité qui nous fait l’honneur de nous rejoindre. On a la chance d’accueillir Atli Örvarsson, qui, après avoir participé à de nombreuses productions Hollywoodiennes a décidé de revenir travailler en Europe. Carte blanche également à l’une des plus grandes compositrices du monde Jocelyn Pook qui nous présentera Eyes Wide Shut et Le Marchand de Venise, qui lui ont permis d’asseoir sa renommée. On a également beaucoup de programmations parallèles comme les coups de cœur.

Que peut-on vous souhaiter pour cette édition et pour les années futures ?

Le succès auprès d’un public de plus en plus nombreux, bien sûr. Mais aussi que la Culture soit à la fête et que le Festival contribue à son accessibilité et déclenche des passions.

 

Entretien réalisé par téléphone le mardi  26 mars. Merci beaucoup à Gaëlle Rodeville pour sa gentillesse et sa disponibilité. Un grand merci également à Estelle Lacaud, l’attachée de presse du festival qui a organisé cette interview.

Rendez-vous sur le site du festival pour le  programme complet de cette nouvelle  édition du Festival.

 

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