Ettore Scola

Article écrit par

A l´occasion de la ressortie en salle de << La Terrasse >>, ce Coin du cinéphile est consacré à Ettore Scola.

Ettore Scola est une synthèse idéale de tous les grands réalisateurs de comédie italienne. On retrouve chez lui la sensibilité d’un De Sica, l’élégance d’un Germi, le cynisme d’un Risi ou encore la férocité sociale de Comencini (L’Argent de la vieille pouvant être rapproché d’un Affreux, sales et méchants) ou du Monicelli des débuts. Scénariste à l’origine, il aura travaillé avec la plupart de ses artistes, s’imprégnant de leur style tout en sympathisant avec les stars comme Vittorio Gassman ou Nino Manfredi.

Nous allons d’ailleurs voir à travers les films traités que son registre était bien plus large que la simple comedia all’italiana. Les thèmes peuvent être typiques de la société italienne passée comme contemporaine avec Parlons femmes, Nous nous sommes tant aimés ou Une journée particulière. Il peut également aborder des questions plus universelle comme le post-colonialisme dans Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? ou la monstruosité engendrée par le dénuement dans le grinçant et glaçant Affreux, sales et méchants. Nous nous pencherons également sur des œuvres plus tardives mais tout aussi intéressantes avec Le Bal.

Bonne lecture pour ce dernier Coin du cinéphile de la saison. Oliver Stone devrait être à l’honneur à l’occasion de la sortie de Wall Street 2. D’ici là, bonnes vacances !


Partager:

Twitter Facebook

Lire aussi

L’étrange obsession: l’emprise du désir inassouvi

L’étrange obsession: l’emprise du désir inassouvi

« L’étrange obsession » autopsie sans concessions et de manière incisive, comme au scalpel ,la vanité et le narcissisme à travers l’obsession sexuelle et la quête vaine de jouvence éternelle d’un homme vieillissant, impuissant à satisfaire sa jeune épouse. En adaptant librement l’écrivain licencieux Junichiro Tanizaki, Kon Ichikawa signe une nouvelle « écranisation » littéraire dans un cinémascope aux tons de pastel qui navigue ingénieusement entre comédie noire provocatrice, farce macabre et thriller psychologique hitchcockien. Analyse quasi freudienne d’un cas de dépendance morbide à la sensualité..

Les derniers jours de Mussolini: un baroud du déshonneur

Les derniers jours de Mussolini: un baroud du déshonneur

« Les derniers jours de Mussolini » adopte la forme d’un docudrame ou docufiction pour, semble-t-il, mieux appréhender un imbroglio et une conjonction de faits complexes à élucider au gré de thèses contradictoires encore âprement discutées par l’exégèse historique et les historiographes. Dans quelles circonstances Benito Mussolini a-t-il été capturé pour être ensuite exécuté sommairement avec sa maîtresse Clara Petacci avant que leurs dépouilles mortelles et celles de dignitaires fascistes ne soient exhibées à la vindicte populaire et mutilées en place publique ? Le film-enquête suit pas à pas la traque inexorable d’un tyran déchu, lâché par ses anciens affidés, refusant la reddition sans conditions et acculé à une fuite en avant pathétique autant que désespérée. Rembobinage…